26 août 2012

Alors on danse

il y a toi.
ce qui est moi
et je ne veux rien te prendre.
je cherche le nous et je me perds en surveillance
j'ai appris à guetter
tapie dans l'ombre granitique
épier ce(ux) qui pourrait encore m'arracher un nouvel organe vital
j'ai appris à me faire humilier
j'ai appris à me faire mépriser
voler
violer
piller
et mon corps en redemande
arrachez moi le rein
je ne mérite que ça

il y a  toi.
ce qui est moi
et je ne veux rien te prendre.
je cherche le nous
périlleux parfois mais si lumineux souvent


il y a  toi.
ce qui est moi
et je ne veux rien te prendre.
des vacillements qui te font perdre le mot d'amour
des rechutent qui te violentent
et le nous qui regrette d'avoir été si tendre.
tu te rencognes
réajuster encore
la bonne distance d'avant la fusion qui nous implose

déconne pas vas-y prends pas trop la confiance là
tu vois pas que tes miasmes t'as pas à les rebalancer
comme ça direct sur la gueule de l'autre qu'est pas arrivé
non plus sans muqueuses qui suintent sa mère

voler
piller
et mon corps en redemande
arrachez moi le rein
car je  rampe sournoise et je vous grignote les chairs

Mais je cherche un Nom.
Car je suis aussi quelqu'un d'autre.

je cherche un Nom.
Car je suis surtout quelqu'un d'autre

je cherche un Nom.


Mon Nom

16 août 2012

La différence


C’est lourd. C’est comme un monde fermé. 

Un monde où tout serait relié comme si elles pouvaient être interchangeables un monde où être sur le dos ou être sur le ventre ne ferait pas de différence un monde où même séparé tout serait inchangé un monde gluant un monde où les formes sont indéfinies un monde où l’on se contente de renommer.

Un monde insupportable pour celui qui ne veut pas en faire partie.
Je suis en apnée alors si tu pouvais apprendre à me respirer dans la bouche aussi longtemps que possible cela m’offrirait de ne pas mourir étouffée par ce qui m’est étranger.
Je le dis calmement. Pour de vrai, c’est très difficile.
Parfois l’altérité.

14 août 2012

Mon centre vital


Ma peau ahurie des nerfs et les remontées acides, les organes en fibres.
Je souffre de mon corps mais perdre ta joie serait le pire malheur.

J’ai rampé dans mes boyaux de chair
A chaque fois j’y remâche des restes
Obscurs et tes mains me repoussent de toutes leurs forces vers notre lumière.
Et ta langue me redit la loi
de l’être qui se tient debout.

Je te veux collante. De peau et de cœur
Avec ton regard
T’embrasser dans les nuages

Je peux venir chez toi est une question de rêve

27 juil. 2012

Ton pelage est ma luxure


Il y a des ombres et des nuages
et je t'avais confondue.
Arrimée à la masse compacte.

Aujourd'hui nous avons fait de toi pour moi une éclaircie
Un bonheur d'y vivre à deux.

Portes ouvertes ou portes fermées nos yeux mi-clos à se veiller dans les traverses.

Je t'aime

4 juin 2011

Les ombres ont des nuages


Transférée dans le froid recroquevillée dans ton cou. Minuscule. Impérieuse résistance au calme tu t’approches le regard fuyant. Oubliée. J’ai dormi 4 heures de notre désert tunisien tes yeux bruyants ta bouche sèche. Refusée. Je sens cette bague perdue autour de mon doigt comme un membre fantôme.

Tu me prends en photo. J’aime quand tu me regardes comme ça tu me mélanges avec ton monde ce que tu vois de moi et que je ne sais pas. Quelque chose qui t’appartient le secret de ce qui n’a pas de mots. Je suis un des éléments que tu avales, silencieuse. Tu prends soin de toi et les peintures défaites, les carcasses rouillées t’ouvrent l’espace de la respiration. Profonde qui augmente l’espace. L’endroit où tu as pris naissance.
Je suis allongée dans la pénombre la ville de K. dans le gris foncé ensoleillé. Tu m'embrasses doucement dans le cou la ville de N. dans le bruit des vagues nocturnes. Tu m'ouvres la bouche avec ta langue les petits cailloux ramassés dans la poussière.Tes mains me caressent et tes genoux ronds.

J’ai massé la peau et je suis rentrée
Infiniment dedans

7 mai 2011

mélo

Dans un gouffre d'emprunt
aux allures parsemées de grains
irisé
comme un dragon
je voudrais être le dragon
regarde droit devant
ne cache pas cet éclat brûlant
je l'aime tant
garder fiers les hauts des lisses
étreindre les bras des rugueux
calfeutrer les pointes des peureux
glisser sur les opaques
craindres les blanches
déniaiser les moindres
et me jeter vers toi
au-delà de soi
comme la boule de coton
de l'enfance colorée empoussiérée
Tête à coiffer.
Sans regretter les amertumes
le vol des buffles
les prairies brûlées
dégivrer l'espace
condenser l'instant
se réjouir du crépuscule
Sans amertume nocturne.
attacher les fonds d'encre
les sommets à demi-nus
mon cœur te dessine en des oies pluivieuses
décidément rageur d'une errance
Amoindrie.

J'ai retracé la douceur de tous les êtres
Harangue tétanique
remercié en un éclair
n'a pas vu s'écharper les voiles
la décence en navire
De quoi m'as-tu fais peur.
grimpe lui dessus
il s'envolera
à demi écorché
gratiné de l'aube
sans rien reconnaître
il te parlera.
La risée du chagrin
bonhomme
assidu gratter les encoignures
Du responsable.
fabriqué à perte
s'emmêler les brues
voler les distances
réduire les planches
Au millimètre.
carré emballé
papier sulfurisé
barré à étouffer
je le prendrai
marche étoilée
carnassier doré
s'époumoner blessé
paillasson alarmé
regard éclaté
pétris mes mains
Dédier le côté droit.

3 mai 2011

Vent

juste sur les toits en taule
m'éblouit. lumière blanche
douce
après-midi
du temps calme
Nage dans mon corps
Ta peau au soleil
enlace-moi
Du temps dans le silence
ta chaleur
le souffle dans mon cou
Retour
Embrasse-moi
Longtemps sur les pontons en bois
Pieds nus
mouillées

je t'aime

1 mai 2011

Sous les voiles

D'ici. Tout le dehors m'apparaît. Comme une ligne en points.
J'entends les bruits de ton corps en action-agit sur la matière transforme l'apparence les brûlures dans le mien pendant qu'il se rigidifie. De la pierre. froide. Pas comme celle chauffée au soleil que je foule de mes pieds nus mouillés. Je suis la pierre. et j'attends jour et nuit la chaleur de tes mains pour me rappeler à la douceur d'une vie possible.
Une course en sac, le jeu de la statue, 1.2.3 soleil. Voir que ça ferait beaucoup plus de bien qu'une pièce donnée sans regard.

Il y avait cette lumière de toi
j'ai failli m'arrêter
en chemin mais elle a persisté.
J'ai été fouettée en route par les queues des sirènes.
De mon ombre.

Il a dit c'est comme si ma tête est dans un bocal en verre avec les cris des enfants dedans on a cherché le marteau dans le bus sans air à étouffer poisseux d'un été commencé très tôt.

La lumière a persistée et je t'ai suivie.

Comme un trèfle de passage
il n'y a eu que 2 jours à nous séparer de l'endroit où nous étions très vite il a cessé de m'adorer.
Il y a un catalogue de gens dans ma tête mais il n'y a qu'avec toi que je veux être.
Oui je choisis d'être là. Au soleil près de toi. légères. la chance de pouvoir te choisir à nouveau.

Nous avions parié que nos violences s'annuleraient. Encore fallait-il les savoir.
Maintenant tu connais ma violence maintenant je connais ta violence. Nous n'avons plus besoin de nous montrer notre face enfouie. Nous nous choisissons en toute connaissance de nos êtres.

Je ne suis pas quelqu'un de très en forme la plupart du temps on ne traite qu'avec mon fantôme les brûlures et la pierre de mon corps cette nuit m'ont encore laissée sans repos et le bruit je n'ai pu m'amuser avec eux il me tient à l'écart je vois la demande dans leurs yeux incrédules leur demande de l'autre moi. Celui qui rit, celui qui danse.

En tout cas, une chose est sûre, quand tu bois peu tu ne ronfles pas.

23 avr. 2011

Iris

J'ai un mari brutal et une femme très douce.
Depuis des années, au moins une fois par semaine, je me prépare à devenir aveugle un jour. En me concentrant je m'efforce d'y trouver des avantages.
Hier ils m'ont fait un cadeau. Ils se sont donnés en un seul corps à ma vue.
Tout en moi a repris sa place. Incarnés en ces contours d'amour à la lumière du soir. Bleutée.
De ses yeux jusque son ventre. En des aller-retours. Voir l'unité rêvée.
Le caché me terrifie. J'imagine toujours qu'il s'y terre une menace. La fin possible de mon être.
Mon mari a peur que je fouille dans ses courriers et ma femme me demande à qui j'écris.
Mais hier ils m'ont fait un cadeau. Ils se sont donnés en un seul corps à ma vue.

30 janv. 2011

Ma femme


Elle a demandé à l’homme de lui relire la page. Elle ne cherchait jamais vraiment à comprendre. Elle savait juste que tout pouvait en surgir, qu’il fallait écouter sa voix et se laisser surprendre. Un chat qui passe, une herbe mouillée.
Elle n’était pas femme à s’en laisser compter. Les pieds bien arrimés et un Non prêt à dégommer l’intrus.
Redresse-toi, tes épaules touchent presque le sol et le carrelage est froid. Tu n’es pas tombé, ne pleure pas.
L’homme geint. Il meurt le corps pendu la bouche délaissée le regard sans attache.

Il voudrait encore s’enfouir au creux de son ventre, rester là et penser que c’est bon.

Le gris ne force plus à s’agiter. S’asseoir à nouveau. Le cœur déchiré mais il fait beau dehors. Au début ils passaient du temps au lit, juste à se regarder, à se caresser le visage. Ils existaient à deux mais la fille s’est mise à courir comme si ça pouvait l’empêcher de se perdre.

La construction de ce mur est très particulière. Des bras se sont enfoncés dans les trous et les mains s’agitent dans le champ voisin. La tige sans fleur chatouille ma paupière. Je suis à genoux, le front contre la pierre. Je ne vois rien et les angles irréguliers sont durs contre la peau mais je sais que tu es là. De l’autre côté à ramasser du bois pour chauffer notre maison. Tu es prête.


Mon centre résonne dans tes bras. Je remonte à l’intérieur, il y a des marches glacées.
Je reculerai dans ton corps autant de fois qu’il le faudra.
Tu es là, tu me retiens.

Chronique de l’arbre à poil


Nous remontons des plaines, les pentes neigeuses faisaient briller son regard. Nous étions plusieurs, il fallait composer, supporter les longues heures à se retenir d’être pour soi-même. Mais ma femme me tenait par la main et l’acier à son doigt me protégeait.

L’homme a retracé dans sa tête la route qui l’avait conduit jusqu’ici. Ils s’étaient guidés de plumes dans l’opacité du vent.
Ce n’est pas mignon, c’est beau, planque ça vite !
Le joli est immobile et ton mouvement est souverain ma femme.

Sans les murs, les mains nues. Il avait rencontré la fille un jour de pluie. Des grêlons dans le ventre. Comme tu as dû souffrir.
J’aimerais te parler de la lumière ma femme. De ton corps qui en est devenu la source.

Je viens de l’intérieur et vous me voyez venir d’ailleurs. Une figure, presque une absence. Un détachement et un brusque élan me ramène à vous. Insuffisamment. L’image persiste et je reviens. Je n’en finis pas d’être là. Comme celui qui vit.

Mais un jour l’homme a été séparé de sa femme.

Il y a la nuit qui tangue, ce petit endroit clos et une couchette étroite pour ne penser qu’à toi. Un wagon d’hommes. Dormir ensemble et se quitter. Un vague sourire, je vois des palmiers. Je suis un fantôme que le train apporte ici. Il va me déposer et je vais devoir inventer chaque humeur, chaque parcelle de temps. Trouver un village perché qui te ressemble et garder l’Italie en réserve, loin du volcan et des baleines.

Un jour l’homme a été séparé de sa femme.

5 nov. 2010

Pazzy 1 : on peut chuter si on évite de se casser la gueule tout va bien

Le corps de bataille était constitué.
Le corps en bataille.
Le corps pour la bataille ?

Il faut que ce soit comment à l'intérieur pour réussir à combattre ? Il faut que ce soit comment à l'intérieur pour ne plus cesser de bouger de peur de s'y enfoncer dans ce corps ?

Je suis le lisse qui m'entoure. La mer, calme ou déchaînée, je suis Pazzy l'hippocampe.

J'avais remarqué les ronces d'à côté mais avec Frizzy nous avons quand même voulu y aller. Lui avec son ventre dur et moi avec mes 800 bébés dedans. On a sauté le mur assez inélégamment pas vraiment amorti pas tout à fait une chute ou alors de celles que l'on a bien souvent pratiquées.
On a dû y aller à la machette ça ne tourne pas rond en ce moment les 800 bébés alors ça fait des bosses partout.

La neige va bientôt arriver avec son silence. Les animaux du bateau seront moins chahutés. Ils pourront enfin se concentrer sur la place de chacun. Leur place respective. L'écart à respecter. L'écart à se donner.

4 nov. 2010

Frizzy 1




J'ai marché. Dans la rugosité du ciel. Absorbé les nuages. Forme oblongue redescendue. Granuleux ne me reste que l'errance, enfance pâle, une place, une lumière dans le sombre de mon ventre. L'ouvrir de ses mille tortures dégénérer l'espace qui reste et vous cracher au visage l'encre noir. Animal marin. Jusqu'au vomissement impossible.
Il était temps que tu arrives. Noyé dans le sable noir.

Il faudrait peut-être courir Frizzy, étendre les bras jusqu'à l'arrivée, les comcombres de mer, eux, ne t'attendront pas.
Regarde ton ventre si lourd. Tu vas échouer. Tu es un caillou et tu vas échouer.

12 oct. 2010

16 : 10 - 4j

Le sus en exil
Pendue à ton souffle
Le risque de la vérité a la beauté de ton ventre secret
Une bague de fiançailles en guise de poing final
J'aime et j'admire notre début

16 août 2010

Suspendue 17/08/10


Chasser la tristesse et la peur. Prendre le risque de la vérité. Attendre et savoir si l'amour allait y survivre.